L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE : USAGES ET ÉTHIQUE
Retrouvez les échanges et réfléxions lors de la Table ronde au SIIVIM sur l’intelligence artificielle animée par Jean-Claude DUROUSSEAUD
L’intelligence artificielle est de plus en plus présente dans notre quotidien.
Elle augmente les capacités humaines dans de nombreux domaines grâce aux modèles, aux algorithmes dont nous la nourrissons.
Nous devons l’aborder comme un outil de notre intelligence humaine, pouvant nous conduire à des avancées significatives dans de nombreux domaines.
La question de l’éthique est primordiale, l’IA se doit d’être encadrée.
L’intelligence Artificielle mythes, fantasmes ou réalités ? faut-il la redouter ou nous faire confiance ?
Une nouvelle forme d’intelligence artificielle (IA), a fait son apparition, une intelligence dite artificielle générative.
Ce fameux ChatGPT est entré par la grande porte du marketing de l’innovation avec son lot d’interrogations structurantes pour la société. Quels impacts sur notre démocratie ? Des emplois vont-ils disparaître ? Quels secteurs seront les plus impactés ? Quels impacts sur la formation ? Quels risques et apports notamment dans le domaine de la santé, de la sécurité, plus largement de nos démocraties et de la place du citoyen dans les choix structurants pour coconstruire demain ?
Tout d’abord, il est capital de se rappeler que l’intelligence dite artificielle est une création humaine. Des outils technologiques créés par des Hommes pour des Hommes et censés résoudre ou en tout cas accélérer l’élucidation de problématiques en apportant des solutions pragmatiques grâce à des outils auto-apprenants et d’analyses massives de données.
Exemple : analyse des années de récoltes de données afin de mener des études rétrospectives dans la lutte contre le cancer pour aider aux diagnostics et renouveler les approches thérapeutiques où l’intelligence humaine est et sera plus que jamais indispensable.
Est-ce qu’un jour les intelligences artificielles nous considèreront comme des singes se tenant debout à cette différence que ce sera l’Homme qui l’aura créé?
Est-ce que l’intelligence artificielle aura un jour une principale motivation : le meilleur sans céder à l’humanisation de l’artificialisation de la peur.
Les prochains modèles seront ils meilleurs que les premiers ? Certainement mais ils ne seront pas capables ni d’émotions, ni de conscience humaine, ni de prise de décisions avec humanité et empathie.
Ce qui caractérise l’humanité, cette forme de quête de l’immortalité en voulant créer une innovation auto-apprenante. En même temps cette innovation, peut-être la plus détester et pourtant incontournable dans l’évolution de l’humanité.
Le débat fondamental: est-ce que l’Homme est en capacité de maitriser son destin numérique et son dessein numérique ? certainement en accompagnant l’éducation des citoyennes et citoyens d’aujourd’hui et de demain.
Au travers de la transformation numérique entamée, il y a plusieurs dizaines d’années, c’est une véritable transformation sociétale qui s’est opérée, qui s’opère et qui continuera à s’opérer dans une démarche d’amélioration progressive.
Cette démarche de transformation sociétale doit avoir au cœur l’humain, l’éthique, la responsabilité et l’inclusivité de toutes et tous.
Emploi, formation, transitions écologiques et énergétiques, santé, plus récemment guerre et démocraties mises en danger non pas par des choix technologiques mais par des choix de cas d’usages.
L’IA revête des enjeux sociétaux importants : quelle acceptabilité, et quelle société voulons nous ?
En conclusion, l’innovation est une ambition humaine et doit le rester.
En créant l’intelligence artificielle, en créant des outils pour faciliter son quotidien, l’humanité se
dote d’outils qui peuvent le pire comme le meilleur. A chacune et chacun de nous de décider de
l’acceptabilité et de la maitrise des cas d’usages.
Dans un monde idéal, nous rendre plus riche de temps afin de le consacrer à des activités plus
personnelles, réduire des tâches répétitives et améliorer notre santé.
Une capacité d’analyse pour améliorer le mieux vivre. On peut citer des expérimentations
d’exosquelettes facilitant le travail des ouvrières et ouvriers et aussi pour faire évoluer la science
comme la santé permettant : d’éviter certaines pathologies, d’anticiper les traitements mais aussi
d’avancer sur les recherches de nouveaux traitements notamment lutte contre les cancers et
autres pathologies.
Les défis qui nous attendent et qui sont déjà omniprésents pour que nous réussissions ensemble
la transformation sociétale, sont d’avoir une approche éthique, responsable et inclusive de
l’intelligence artificielle et plus largement de la place de la technologie dans notre société en
mettant au cœur l’humain et le citoyen. Quelques aspirations :
Développer l’esprit critique
Développer la créativité
Développer la maitrise des outils et leurs limites
Développer la confiance en soi
Développer l’éthique
Développer la maîtrise de notre dessein et destin numérique
Développer une IA inclusive et responsable
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L’innovation doit donc rester humaine et nous devrons développer la capacitation individuelle et collective de nos usages éthiques et responsables afin de maitriser notre propre destin et desseins numériques en mettant au cœur l’intelligence humaine et l’inclusivité. Construisons la société éthique, responsable et inclusive d’aujourd’hui et de demain : Faisons- nous confiance !
Mauna TRAIKIA
+LES CONFÉRENCIERS avec qui j’ai eu le plaisir de débattre
Jean-Gabriel GANASCIA, Chercheur au Lip6, Professeur à la Sorbonne et membre de plusieurs comités et groupes de réflexion sur l’IA (comité pilote de l’éthique du numérique du CCNE – Comité Consultatif National d’Éthique)
Alain BOURCIER, Maire de Gimouille et Vice-président au Territoire Innovant, aux Métiers de demain, à l’Attractivité économique, à l’International, à la Santé et à l’Enseignement Supérieur de Nevers Agglomération (58)
Philippe NADEAU, Directeur général du Digihub (Québec) > Margaret QUINN, Programme manager à ERNACT
Mauna TRAIKIA, Conseillère territoriale en charge du développement numérique de Plaine Commune – Grand Paris, Conseillère municipale déléguée SmartCity & Innovation digitale de la ville d’Epinay-sur-Seine et Vice-présidente de Mission Ecoter-France et Territoires Numériques (93)
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